Il turco in Italia (Rossini, 1814)

Un homme fou, une épouse capricieuse, un ami jaloux, une bohémienne mécontente, un Turc séduisant et un poète sans inspiration ne présentent pas tout à fait le meilleur sujet pour un opéra. Par contre, la musique et le livret du Turc en Italie sont aussi charmants l'un que l'autre. Gioacchino Rossini écrit cet opéra peu après L'Italiana in Algeri. Justement, le public voyait une ressemblance entre ces œuvres. Il croyait voir une seconde version de L'Italienne. D'abord, il faut considérer que la musique du Turc n'a pas été empruntée d'une autre œuvre, comme Rossini en avait l'habitude. Par contre, plus tard, il se servira du début de l'ouverture pour son opéra Otello, ossia Il Moro di Venezia.
C'est l'histoire d'un Turc aimé à la fois d'une bohémienne et d'une Italienne. Le poète a besoin d'écrire une comédie. N'ayant aucune source d'inspiration, il tentera de contrôler l'histoire et d'en faire une comédie. Les airs de Fiorilla (l'Italienne capricieuse) sont exceptionnels. (Cecilia Bartoli a joué le rôle de Fiorilla dans une production de l'opéra à Zürich en 2002.) Malheureusement, il n'y a pas de mélodie dans l'œuvre entière qui soit connue, sauf quelques passages de l'ouverture. La première représentation publique d'Il turco in Italia eut lieu au théâtre de la Scala à Milan le 14 août 1814.

source : wikipédia

Rossini a composé la une musique pétillante et pleine d'entrain. La distribution réunie par Chailly pour cet enregistrement est exceptionnelle. Pertusi dans le rôle titre du turc est magistral donnant la pleine mesure de son talent de chanteur et de comédien. Bartoli en Fiorilla est également géniale donnant à son personnage une pêche remarquable. Comme à son habitude Corbelli est inénarrable et vargas est encore dans ses grands moments. Les autres artistes sont aussi excellents quant à Chailly à la tête de l'orchestre et des choeurs de la Scala parachève de manière brillante cet enregistrement