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 Requiem (Mozart, 1791)

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calbo
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calbo


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MessageSujet: Requiem (Mozart, 1791)   Requiem (Mozart, 1791) Icon_minitimeVen 26 Oct - 13:31

Il est des oeuvres surchargées d'impact émotionnel allant jusqu'à cacher leur réalité même. Romantisée, étouffée par des commentaires lyriques, la Messe de Requiem en ré mineur fait partie des grandes légendes musicales, des rumeurs qu'aucune vérité ne pourra faire reculer. Tant pis pour les musicologues, puisqu'il nous reste cet envoûtement de l'entrée des voix de cette musique des ténèbres. MOZART aura posé l'unique question qui vaille sur notre destinée humaine, et sa musique reste encore un mystère. Oeuvre bien sûr inachevée, elle se compose de 13 morceaux dont la paternité a pu être à peu près établie. Eybler maïs surtout Sussmayr dont l'écriture musicale et graphologique s'apparentait tant à son maître, ont permis le pieux mensonge de Constance qui répondait d'ailleurs à un autre mensonge, moins honorable celui-là, du Comte Wallseg, commanditaire de l'oeuvre.
Requiem et Kyrie sont totalement de la main de MOZART. La plupart du Dies Irae, Tuba Mirum, Rex Tremendae, Recordare et Confutatis sont à peu près de MOZART, Sussmayr n'orchestrant qu'à partir des données précises du Maître. Le Lacrymosa, point culminant de l'oeuvre est bien esquissé par MOZART mais poursuivi à partir de la huitième mesure par Sussmayr. L'Offertoire (Domine Jésus, Hostias) est également majoritairement composé par MOZART et orchestré par Sussmayer. Mais, par contre, le Sanctus, le Benedictus et l'Agnus Dei sont tout entier de Sussmayer qui, humblement et intelligemment, reprendra des thèmes initiaux voire des thèmes d'oeuvre de jeunesse de MOZART. Cette histoire aujourd'hui connue par les travaux de Massin et de Robbins Landon, importe peu en définitive, car le rôle de Sussmayer reste celui d'un couturier. Plus que les démêlés de paternité de l'oeuvre, il faut retenir au travers du REQUIEM la volonté d'édifier une fausse légende de MOZART, hanté par la mort et porté par sa foi d'enfant dans le catholicisme.
Cette mort pieuse ainsi répandue vient masquer la fin amère de Wolfgang, saisi pour dettes, et dont les pensées allaient toutes entières vers l'idéal maçonnique. Le clergé ne s'y est pas trompé et MOZART est mort sans sacrement et sans prêtre, en chantonnant la Flûte Enchantée. Pourtant, il ne faut pas sous-estimer l'impact sur MOZART, très superstitieux, faible et mourant, de ces intrusions du messager gris du Comte WALLSEG. MOZART en différant sans cesse l'écriture définitive de sa Messe des Morts, croyait vraiment ruser avec sa propre mort, et il avait clairement conscience d'écrire son propre Requiem. Il ne voulait pas l'achever et ses liens avec la musique religieuse restaient très fort. La coloration sereine et consolatrice, l'orchestration grave sont directement liées à sa pensée maçonnique. Mais peu importe ces querelles, MOZART reste devant la liturgie de la mort, comme dans l'urgence de la vie : tendre, grave, parfois impatient, serein et furieux de vivre. Aussi dans cette oeuvre, les accents héroïques et dramatiques du Dies Irae sonnent étrangers à sa musique.
Comprendre le Requiem de MOZART, c'est comprendre l'attitude de Don Juan face au Commandeur, face à l'Enfer : émouvant, transi de peur, mais ne reniant jamais sa grandeur humaine, et allant jusqu'au bout, frère parmi les hommes. Le Requiem de MOZART existe plus par sa beauté vocale, son élévation, que par son orchestration, mais après deux siècles de légende, il reste encore la grande oeuvre de musique capable de consolation. Écrit pour 4 voix, choeur, 2 cors de basset, 2 bassons, 3 tambours, 2 trompettes, timbales cordes et orgue, l'oeuvre se présente ainsi.

source : http://www.espritsnomades.com/siteclassique/mozartrequiemtexte2.html
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